C’est en Asie Centrale, au Kazakhstan, à Almaty dans les montagnes du Tian Shan, à cheval sur les frontières de la Chine et du Kazakhstan, dans une région aux températures allant de -40°C à +40°C, que poussent encore aujourd’hui les ancêtres de nos pommiers actuels : les pommiers sauvages Malus sieversii formant des forêts entières de pommiers sauvages, tous différents les uns des autres.
Ces pommiers existaient déjà il y a plus de 65 millions d’années en même temps que les dinosaures. Ils peuvent atteindre 30 mètres de haut, vivre jusqu’à 300 ans et surtout ils donnent en énormes quantités des pommes de couleurs, tailles et goûts extrêmement variés.
Cela est dû au fait que le pommier ne s’autoféconde pas, il a besoin d’un « partenaire sexuel » pour se reproduire (d’où l’importance des insectes pollinisateurs).
Dans la nature chaque pommier sauvage naît d’un pépin unique et tous sont différents comme les êtres humains.
Certains Malus sieversii du Kazakhstan donnent des pommes grosses et sucrées qui pourraient rivaliser avec succès avec nos variétés commerciales.
Comment cette espèce est-elle apparue alors que les autres pommiers sauvages Malus sylvestris donnent des fruits petits et amers ? La réponse est dans la nature.
Depuis la préhistoire Malus sieversii a été « sélectionné » par… les ours du Tian Shan ! Ces gros ours végétariens sont de grands consommateurs de pommes.
Très gourmands, ils préfèrent depuis toujours les fruits les plus gros, les plus parfumés, les plus sucrés… Et ils en rejettent les pépins dans leurs excréments en permettant ainsi la germination !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire